La république « irréprochable » voulue par le président Macron s’est dissoute dans l’eau tiède de sales « affaires » blanchies par les sursis et relaxes prononcés régulièrement à l’égard des grands commis de l’état.
Les syndicats, dans leur lutte déclinante, n’ont pas réussi à contrer ni infléchir l’ascension triomphale du courant libéral et ultralibéral. Que ce soit dans le monde du travail public ou/et privé, la financiarisation et ses lobbys, sous influences des cabinets conseils, prennent le pouvoir dans toutes les instances nationales et européennes. Ce monde des affaires amène un ex-président et un ministre des finances à avoir été condamnés au port d’un bracelet électronique, apanage des délinquants !
Le SNEsup, syndicat majoritaire de l’enseignement supérieur, affilié à la FSU, enferré dans une volonté d’accompagnement, n’a pour unique rituel qu’une logique d’actions « apaisées » n’ayant pour seule viatique que celui de « battre le pavé ». Il n’a pas su, ni voulu, en un demi siècle, combattre radicalement l’exponentiel social-libéral, celui de l’ultra-libéralisme comme l’ont imposé Reagan, Thatcher, Mittérand, Jospin, Chirac… libéralistes de droite comme de gauche, en des lois et réformes successives : LOLF (2021), RGPP (2007), LRU (2007), ORE (2018), LPR (2020) ..
Récemment, dans une ambiance « salves 49.3 » et le renfort de chiffres qui n’impressionnent personne, Mr. Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, cherche à muscler une administration dont les personnels, à l’aune des directives et pronunciamento du grand timonier et sous l’égide de ses ministres, tente de se lamenter des conséquences et prône la « souplesse ». Ainsi la prime exceptionnelle de 300 à 800 euros prévus pour les fonctionnaires les plus mal payés …sera « facultative » dans les collectivités !
Après la « souplesse », Mr Guérini désire à nouveau, « assouplir » le système de promotion, alors que l’auxiliariat est reparti plein pot à la hausse, ce que la Cour des Comptes préconise de garder dans le cadre de la gestion comptable des établissements. L’anxiété et la peur nous saisisssent à l’utilisation d’une telle sémantique par ce distingué ministre.
Il faut dire que Mr. Guérini, est aidé en sous-main par la génuflexion des syndicats dits de « gauche » qui n’ont pas hésité à signer le Projet d’accord de Protection Sociale Complémentaire, concernant la Prévoyance mutualiste dans la fonction publique d’état.
Dans le même temps, la systémique des réformes s’impose… dans le rapport Gillet proposé à la ministre de l’Enseignement Supérieur le 15 juin 2023: » l’Ecosystème de la recherche et de l’innovation ». Les mots « performance » et « compétition » y reviennent en force avec plusieurs idées phares comme celle de remplacer le Conseil stratégique de la recherche par un homme providentiel, un haut-conseiller pour la Science nommé par le président de la république, ou encore le placement des docteurs à des postes administratifs!
Et, comme pour enfoncer le clou, le président Macron a annoncé la création d’un « Conseil présidentiel de la Science » et confirmé la nomination de 12 chercheuses et chercheurs. Pour légitimer les décisions présidentielles ?
Jusqu’où tolérerons-nous les dérives, les diktats, imposés sans préalable ni concertation ? Diktats et comportements autoritaires se vautrant dans un cynisme et mépris insupportables dont nous ne voulons pas et que nous rejetons.
Face à une banalisation rampante revisitée par un accompagnement syndical et dans un tel contexte, NOUS REVENDIQUONS HAUT ET FORT POUR TOUS À PSC, DE FAIRE VIVRE UN SYNDICALISME RADICAL DE COMBAT !
A PSC, Ils ne nous appartient pas de juger, d’entraver et/ou instrumentaliser l’action des collègues, camarades syndiqué-e-s ou pas, de tous celles et ceux citoyen-ne.s d’une même communauté universitaire oeuvrant pour la défense de leurs droits en des actions collectives. D’évidence, ils nous faut réaffirmer inlassablement, le bien fondé de nos valeurs et engagements démocratiques, républicains, dans le cadre dynamique, d’un combat citoyen…celui de nos libertés.
A « PSC », nous souhaitons instaurer et vivre ces prémices d’acteurs militant-e-s sans céder d’un iota aux attaques qui tentent de nous réduire, de nous détruire, par un autoritarisme débridé, effréné cherchant à nous asservir sous la double férule de la loi du marché et de la libre concurrence.
Dès lors, la problématique, dans la praxis et sa méthodologie, reste cruellement absente dans les actions syndicales actuelles.
Les constats, y compris ceux de la conférence de presse du Snesup, le 8 décembre 2023, ne résoudront en rien les approches de combats essentiels et futurs dans nos établissements.
Résistons à la subordination, la dépendance hiérarchique, aux diktats et habitudes conceptuelles de nos pratiques syndicales, de moins en moins universitaires.
Opposons nous au système d’entreprise financière qui souhaite se substituer et réorganiser en une libre concurrence, les fonctionnements séculaires, humanistes, de nos libertés universitaires.
Comment et par quels moyens pouvons nous préserver nos libertés statutaires ? Celles de notre devenir universitaire d’enseignement et de recherche ?
L’organisation « new look » d’une politique de désengagement de l’Etat et d’une décentralisation hypocrite (intervention du président Macron devant le « Conseil présidentiel dela Science, le 7 décembre 2023) nous a fait savoir définitivement et depuis plus de vingt ans, au travers des réformes multiples (LOLF, RGPP, LRU, ORE, LPR… ) que les universités ne sont qu’une variable d’ajustement dans la l’enseignement et la recherche universitaire, celle d’une « valeur ajoutée » dans les budgets d’Etat.
Les finalités recherchées se résument à deux objectifs :
– Museler l’ESR en supprimant le Conseil de la recherche pour le remplacer par un « Haut conseiller à la Science » (rapport Gillet).
– « Professionnalisation et gestion financière à moindre coût » ! , main mise de l’ANR sur la recherche.
…Fermer le ban… la messe est dite !
A ces dérives institutionnelles quelles réactions pouvons nous opposer ?
Le syndicat le l’enseignement supérieur Snesup devenu Snesup-Fsu assume dans cette fusion et en toute responsabilité volontariste et consciente, UNE POLITIQUE DE GRIBOUILLE ! Ils entretiennent en un fallacieux prétexte, la logique du principe de réalité !
L’UNIQUE POLITIQUE « DU BATTRE LE PAVÉ » SERT D’INSIDIEUSES GREVETTES DONT LE RITUEL LASSE ET NE TROMPE PLUS PERSONNE !
Sans attendre la conférence de presse du Snesup du 8 décembre 2023? nous n’avons eu de cesse de le répéter depuis des décennies dans les différents courants de pensée : Emancipation, PSL et aujourd’hui à PSC.
De facto, notre courant de pensée PSC n’a jamais adhéré au syndrome des : « Pierrots du lac » qui, quand l’autorité de l’état désigne le reflet de l’astre lunaire sur le lac, les administré-e-s regardent le doigt et considèrent le reflet de la lune comme vérité première.
A PSC, nous abondons et préférons la notion de «Pierrots » … Celles et ceux qui prennent leurs désirs pour des réalités ! Affirmant le cadre renouvelé d’un paradigme alternatif qui nourrit nos espoirs, nos ambitions, nos rêves, nôtre tradition universitaire faite d’HUMANISME, de raison et de progrès en la connaissance, celle de nos libertés.
BIENVENUE A PSC A TOUS LES PIERROTS !
B., G.