Intervention « acte II, EPE, Guerini » d’un délégué de Toulon, membre de PSC au congrès d’étude du SNESup-FSU – 5 juin 2024

A ce congrès SNESup nous avons maintenant pleine connaissance des attaques contre les travailleurs de l’ESR et de la fonction publique que met en place le gouvernement Macron-Attal-Retailleau.

Le gouvernement impose partout la mise en place d’établissements expérimentaux qui transforment les universités en véritables entreprises où la recherche et la formation doivent être rentables et au service du capital. 

Ces établissements sont le cadre local de l’acte II. Neuf établissements pilotes ont reçu un plan d’action pour expérimenter la liquidation des cadres nationaux. 

Ce plan est l’application directe du projet de loi Guerini de destruction du statut général de la fonction publique comme : 

  • la rémunération et les avancements au mérite décidé localement ;
  • des modes de recrutement hors cadre ;
  • la fin du référentiel d’heures pour les EC ;
  • les licenciements facilités ;
  • et même, ce qui encore plus grave, la transposition des statuts ITRF à ceux de la fonction publique territoriale. 

Pour PSC, le congrès doit se prononcer pour le retrait intégral de l’acte II et du projet Guerini, l’arrêt des expérimentations et le retour au statut d’Université avec titularisation de tout.e.s les précaires recrutés de manière pérenne.

Pour combattre le gouvernement, seule la rupture immédiate de toute concertation avec le gouvernement, et localement dans les conseils et les comités, peut ôter les moyens de la mise en place du projet Macron. Il n’y a rien à négocier sur ces projets !

Ce congrès peut décider d’une campagne nationale pour appeler les travailleurs dans leur service et laboratoire à des AG, afin d’élire des représentants en vue d’assises nationales pour organiser un combat central contre le gouvernement et la grève totale jusqu’au retrait !

Le SNESup donnerait alors tous les moyens aux sections pour réussir cette campagne. 

Pour PSC, le congrès doit s’adresser aussi aux autres syndicats de l’ESR, de la fonction publique et aux étudiants pour construire un front unique contre ces projets et appeler à des assises nationales. 

Camarades, nous sommes dans un temps charnière, les expérimentations exposent clairement et sans retenu le but de ces réformes : le logiciel de base est la libéralisation de l’ESR et des services publics. 

Le temps des concertation ne doit plus être, le temps de la confrontation doit se mettre en place. Sans appel clair à une action “fac morte” dès la rentrée, plus aucun espoir de sortir de l’ornière du libéralisme ne sera possible. C’est en ce sens que PSC soutient la motion de la section de Toulon et appelle à des assises nationales dès la rentrée.