Tandis que la direction de la FSU s’accroche au Conclave de Bayrou, le rapport d’activité de la direction tire-t-il les leçons de 2023 à 2025 ? Alors que des millions de travailleurs étaient dans la rue, l’Intersyndicale s’est refusée en 2023 à appeler à la grève générale après avoir négocié le projet de loi. Il s’en est suivi une grave défaite sociale et politique.
Cela a facilité la percée aux législatives de 2024 du RN. Cela a facilité la poursuite des attaques gouvernementales. Le budget de l’ESR public est en baisse. Les salaires réels des travailleurs de notre secteur sont à la baisse. La mise en place de la Ripec crée de nouvelles inégalités. Les statuts sont rognés. Les enseignants précaires (170 000 vacataires, 20 000 contractuels…) sont majoritaires (il n’y a que 55 000 enseignants-chercheurs titulaires et 13 000 enseignants titulaires). Le gouvernement finance des établissements aux mains de l’Église et tolère des « universités » privées qui escroquent.
Le rapport d’activité fait la part belle au « dialogue social » et à la « cogestion ». Les expérimentations de concurrence et privatisation (Gillet, acte II, EPE…) s’appliquent. Avec l’austérité et le militarisme, le syndicalisme de proposition et de cogestion devient un syndicalisme de trahison des intérêts immédiats des travailleurs et de l’avenir de la jeunesse. Pour faire face, pour nous défendre, il faut sortir des conseils d’administration, rompre avec le gouvernement, il faut préparer la grève générale de notre secteur et de tous les travailleurs salariés.
En Palestine, pour arrêter le génocide, il faut que le SNESup et la FSU exigent la rupture de toute collaboration militaire avec Israël, que tous les syndicats empêchent la livraison d’armes à Israël.
Personne ne peut garantir que la lutte aurait vaincu mais la collaboration de classe et la cogestion conduisent forcément à la défaite et aux reculs. Pour cette raison, nous appelons à rejeter le rapport d’activité.