Motion sur la situation en Palestine présentée à l’AG de section de Reims le 17/05/2024

Depuis plus de 7 mois, près de 40 000 Palestiniens ont été tués, peut-être plus, plus d’un million ont été forcés de se déplacer pour fuir les bombardements de l’armée israélienne à Gaza. Le gouvernement français poursuit la fourniture d’armes à Israël. 

Le 15 octobre, les syndicats palestiniens ont lancé un appel, renouvelé le 7 mars : aucune complicité, aucune arme à Israël ! Ils appellent leurs homologues internationaux à mettre fin à toute forme de complicité avec les crimes d’Israël, en cessant de toute urgence le commerce d’armes avec Israël, ainsi que tout financement et toute recherche militaire.

La section SNESup de Toulon a répondu dans une motion positivement à cet appel et a demandé à la direction nationale du SNESup de faire de même. La direction nationale du SNESup a pris connaissance en CAN de cette motion et n’a pas rejoint l’appel des syndicats palestiniens.

L’attaque génocidaire contre Gaza peut être bloquée par un accroissement massif de la solidarité mondiale avec le peuple de Palestine, au premier chef des syndicats de salariés. Dans ce cadre, la section SNESup Reims appelle à cesser toute livraison d’armes et toute collaboration qui contribue au développement d’espionnage et d’armement d’Israël. Elle appelle la CAN du SNESup et la CDFN de la FSU à reprendre cette position. Le SNESup et la FSU doivent s’adresser à tous les syndicats de l’ESR et aux confédérations pour reprendre ces revendications et répondre à l’appel des syndicats palestiniens.

Au Proche-Orient, la solidarité avec le peuple palestinien est généralement interdite. En France comme dans les autres pays occidentaux, la solidarité est réprimée, un syndicaliste de la CGT a été condamné, des centaines d’étudiants ont été arrêtés. À Reims la semaine dernière la police est intervenue dans le campus des Sciences pour déloger violemment les étudiants qui protestaient contre le génocide.

La section SNESup Reims appelle à la fin des poursuites judiciaires et à l’arrêt de la répression contre les étudiants et les travailleurs qui protestent contre le massacre des Palestiniens, elle appelle à l’abrogation du délit d’apologie du terrorisme et demande au congrès de reprendre cette position. En l’absence de réponse de la CAN à l’appel des syndicats palestiniens, elle appelle le congrès à prendre position pour y répondre favorablement.

Présentée à l’AG de section de Reims le 17/05/2024